Atelier d’écriture du lundi 6 septembre : « La perspective de ce changement l’agitait, et il dormit médiocrement. » Extrait de « Mort à Venise de Thomas Mann…

Eh oui, pourquoi ne pas partir d’une phrase tirée d’un roman ? Cette phrase deviendra la première du récit proposé par Sardine et choisi à l’unanimité…

Texte :                                             

Comment s’endormir après ça ?

                                                                               La perspective de ce changement l’agitait, et il dormit médiocrement . Il s’était fait virer, lui, agent exemplaire depuis plus de dix-sept ans, il avait du rendre son arme et sa plaque d’agent….

Tout ça parce que son co-équipier était un traître, il lui avait confié ses plus grands secrets, ses plus grandes craintes …et il l’avait trahi ! Pendant leur intervention d’urgence pour enfin intercepter le trafic d’armes routier, ils étaient tous aux abords d’une usine dans laquelle les habitants des alentours disaient entendre de fréquents coups de feu .Il était sur la tour de guet, tout en haut du bâtiment, quand il entendit la sécurité de l’arme à feu de la police s’enlever, juste derrière lui; il se retourna pour voir pourquoi Jason faisait ça quand il vit son visage en larmes, le dangereux objet pointé sur lui . Il ne comprit pas tout de suite pourquoi son corps était dans la ligne de mire, et se retourna pour vérifier si l’objectif ne se trouvait pas DERRIERE lui, mais il ne remarqua rien de très dangereux à proximité .

Il interrogea alors son collègue du regard : « Mec?….ça sert à rien de dégainer ton pistolet maintenant, la mission n’a pas encore commencé, tu te rappelles ?? Toi tu n’as pas dû beaucoup dormir cette nuit, pas vrai ? gloussa-t-il, sachant que son ami avait toujours eu des problèmes de sommeil . Mais ce dernier lui répondit d’un air triste et en colère : « – Mickaël, c’est toi que je vise ! Tu te souviens ? On a passé l’année à travailler sur ce trafic d’armes routier ! TU y a passé l’année, moi je n’ai fait que te mettre des bâtons dans les roues mais chaque fois que je te posais un problème, tu le résolvais toujours en deux secondes ! La lettre anonyme qui disait que le trafic se localisait à l’autre bout de la ville, c’était moi ! Je n’ai fait que t’embêter durant tout le long de l’enquête mais tu ne t’es jamais planté !!! – Attends ! La lettre anonyme, c’était…toi ? Tu as écrit que le trafic se passait à l’autre bout de la ville pour…nous éloigner ? Mais comment tu as pu faire une chose pareille ? Dit -il en hoquetant de surprise .

-Parce que depuis le début, c’est moi qui dirige tout le trafic . Et que je ne veux pas que tu découvres tout » lui répondit-il sombrement . Et sur ces mots, il appuya sur la détente et la balle le toucha à l’abdomen . Il tomba du haut de la tour, rattrapé par la force de l’impact, et fit une chute de plus de cinq mètres de haut . Dès qu’il l’entendit toucher lourdement le sol, Jason appela rapidement les secours, faisant semblant d’être terrifié par ce qu’il venait de faire . Il fit croire que c’était un tireur d’élite, positionné à une fenêtre proche de l’usine qui lui avait tiré dessus . La balistique prouverait le contraire, mais le traître serait loin…

En attendant, renvoyé pour motif medical, car il avait perdu l’usage de ses jambes, il devait s’endormir en pensant que les lendemains, il ne se relèverait jamais plus comme avant .

(Je me suis permis une petite modification de fin de texte….pardonne-moi Sardine….question de balistique dont on re parlera )

 

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