Atelier d’écriture du jeudi 20 mai 2021

 

Eh oui j’ai pris du retard et suis impardonnable….Mais voilà l’article que vous attendiez tous ( Lol)…
Il était question de musiques….eh oui, j’ai proposé cette fois que chacun écrive ce qui lui passait par la tête en écoutant une musique inspirante….alors nous avons écouté pendant une petite demi-heure le groupe ERA . Vous pouvez relire les textes choisis sur fond musical : je vous ai mis l’un de leurs morceaux emblématiques « Ameno » .Ceux qui ont vu le film « Les visiteurs » de Jean-Marie Poiré sauront peut-être que le compositeur, Eric Levi, a sorti l’album intitulé Era grâce à ce qu’il a gagné sur « Les Visiteurs »…Cet album, c’est une musique prenante qui mêle des accents rocks à des accents religieux et s’inspire en partie des « Carmina Burana », chants médiévaux mis en musique par Karl Orff…
Eh bien cette musique sur laquelle nous avons écrit pendant une demie-heure nous a donné d’abord un conte de Kaïko qui a fait l’unanimité, puis un texte de Sardine …Le texte de Sardine porte un titre « Run away », celui de Kaïko n’en a pas , du coup je lui donne le nom de son personnage principal…

Elliast ( par Kaïko)

Il était une fois un peuple fort et puissant, mené par un chef sans pitié qui écrasait tout sur son passage . Ce chef malmenait son peuple, mais le rendait plus fort et gagnait jour après jour plus de terrain…, élargissant son royaume et brûlant village après village, emportant femmes et enfants dans les flammes . Les victimes de cet homme se comptaient par millions .

Un soir, alors que Muraïchad poursuivait ses massacres , un de ses soldats , pris de pitié, épargna un enfant, un petit garçon de treize ans, Elliast . Le jeune garçon s’échappa dans une forêt, les larmes aux yeux, laissant derrière lui le cadavre de sa mère, sa seule famille . Ce petit garçon, terrifié, horrifié et désemparé, s’endormit dans ses pleurs au pied d’un arbre, et jura de se venger .

Le lendemain il courut pendant des heures sur le chemin du royaume d’Almestrina, seul royaume assez puissant pour tenir tête à l’armée de Muraïchad qui le suivait de près . Elliast arriva à Imestrina, réussit à se faufiler à l’intérieur des murailles de la ville en dépit de sa garde . Or il rencontra l’un d’eux qui se révéla être une femme . Attendrie par l’histoire tragique d’Elliast elle l’emmena voir le roi . Elle prévint le roi de l’arrivée de Muraïchad et de son armée . Le roi ordonna à tous ses soldats de se tenir prêts, à leur poste.

On fit mettre Elliast en sécurité avec la jeune princesse Ymen . Muraïchad pénétra les murs et se dirigea seul vers le château tandis que son armée combattait les soldats du roi . Il tua tous ceux qui se dressaient sur son chemin et atteignit la salle du trône . où le roi l’attendait . Ils se battirent pendant des heures et Muraïchad tua le roi . Il trouva la princesse et tenta de la kidnapper mais Elliast sortit de nulle art et poignarda Muraïcahd dans le dos . avec une pique à cheminée . Il sauva ainsi le royaume de la terreur et libéra le peuple de l’emprise de Muraïcahrd . La princesse, séduite par son courage, lui demanda de l’épouser . Elle fut couronnée reine avec Elliast qui accepta sa demande, et une nouvelle cour fut choisie . . La reine Ymen et le roi Elliast vécurent heureux et eurent un enfant des années plus tard ( car ils n’avaient que treize et quinze ans à cette époque) .

 

Voici donc le deuxième texte, celui de Sardine ….

Run away ( Par Sardine)

Je ferme les yeux et me concentre sur mon objectif : courir . Tout s’est enchaîné à une vitesse que je n’aurais jamais crue possible. Il n’y a pas un an, j’étais en fauteuil roulant , à me morfondre toute la journée et à pleurer sur le fait que je ne retrouverais jamais plus ma jambe . Ca y est, je suis prêt, j’enclenche le mode « run » de ma jambe artificielle et vais me placer sur le départ . J’entends le présentateur énoncer le nom de tous les participants de la cause et ils sont tous grandement applaudis par leurs familles . Pas moi…je n’ai plus de famille, dans un accident de voiture , j’en suis sorti vivant mais ma jambe, elle, n’a pas survécu ! Deux ans avant le concours, j’ai perdu la partie de ma jambe qui aurait du m’aider à gagner . Mais je me suis battu , malgré la tristesse, le manque d’argent, le handicap, je me suis battu !

Et aujourd’hui nous verrons si cela en vaut la peine…ou pas . 

La chorale de la région qui, elle aussi,  s’est entraîné pendant de longs mois, commence à chanter l’hymne national . Nous les  accompagnons d’un air grave et sérieux . Une caméra passe sur nous et je vois nos visages s’afficher sur le grand écran, devant le public . Tous mes concurrents sourient, j’essaie de faire pareil mais mon sourire semble…faux, alors je retrouve mon visage implacable et vidé d’émotions . Je m’échauffe le corps, des pieds à la tête, mon sang bouillonne dans mes veines, ‘ai réussi, il y a quelques mois de cela, à reprendre du plaisir en courant . Car j’avais recommencé à courir un eu, juste pour ma famille, je me disais que c’est ce qu’ils auraient voulu, ils venaient toujours à mes compétitions, mes parents tenaient chacun le bout d’un drapeau qui empêchait les gens de voir la course, avec écrit  » Allez Maë » . J’avais si honte de ce drapeau, mais à présent je donnerais tout pour le revoir, et pour revoir le sourire de mes parents quand je leur faisais signe de le baisser . 

Alors je termine de m’échauffer, j’attends que le présentateur fasse le décompte . Et je cours, en pensant à ma famille…

 

 

 

 

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